Connus comme concepteur de deux théories diamétralement opposées du vingtième siècle, l’influence des deux points de vue n’en demeure pas insuffisante. Que ce soit celui de John Maynard Keynes ou celui de Friedrich Von Hayek, la théorie économique existante en connut un bouleversement significatif, un pas de plus sur les théories macroéconomiques capitalistes. Ce qui n’est pas sans conséquence sur les politiques économiques de l’époque, voire aujourd’hui. Zoom sur leurs théories respectives et les contradictions qui en découlent, des conséquences qui sont le pivot des débats économiques actuels.
Le courant keynésien préconise l’intervention de l’État
Autrefois interdit par le libéralisme d’Adam Smith, après la crise de 1929, Keynes annonce sa théorie générale en déclarant la nécessité de l’intervention de l’État sur l’économie. Sa renommée mondiale a été acquise grâce à cette idée novatrice.
Sa réflexion élabore une manière équitable de répartir les ressources. Ces dernières qui constituent les problèmes centraux du capitalisme, leurs distributions doivent devenir plus juste selon Keynes.
Néanmoins, sa visée n’était pas d’établir une économie communiste. Il visait à faciliter l’accès aux ressources, notamment pour la classe moyenne et en conséquence de tempérer leurs déplaisirs.
Pour y parvenir, l’État doit stimuler la consommation en introduisant de la monnaie dans la masse monétaire d’un pays. Seulement ainsi, la croissance est garantie.
Par conséquent, l’État doit dépenser sur les chantiers publics, subventionner l’emploi, acquérir plus de bien public, accroitre les dépenses publiques. L’argent plus ou moins réparti entre les différentes classes sociales, la population peut continuer à consommer. L’économie continue de fonctionner.
Franklin D. Roosevelt appliquait cette théorie pour sortir les États-Unis de la crise dans les années 30.
Friedrich Von Hayek favorise le néolibéralisme
À l’opposé de Keynes, Hayek préconise le néolibéralisme. En conséquence, l’État ne doit pas intervenir sur l’économie. Toutefois, sa réflexion ne consiste pas à un retour pur et dur à l’ancien libéralisme anglais, quelques oppositions restent, en effet, marquantes.
Sur deux faits, Hayek s’oppose à l’école classique et à l’école keynésienne. D’un côté, il réfute le fait que le taux d’intérêt stimule l’investissement, selon les classiques. D’un autre côté, il critique le postulat keynésien que l’intervention étatique régule le marché.
Selon lui, le marché doit être libre, seulement ainsi, il s’autorégule de lui-même, pas besoin de l’État pour « artificialiser » les échanges.
Keynes, VS Hayek : quelles conséquences ?
Au cours des années, les deux théories opposées n’ont fait que revigorer les antagonismes entre les partisans de chaque côté. Ainsi, les débats économiques de la seconde moitié du vingtième siècle en sont truffés. Pis, l’antagonisme renait avec férocité après la crise financière de 2008.
Les traces d’oppositions affectent également le système démocratique des parlements. Les parlementaires se divisent et deviennent soit un partisan progressiste, soit un partisan conservateur ou encore gauche ou droit.
Les partisans progressistes appuient le keynésianisme avec intervention de l’État sur l’économie et la régulation du marché. Et les partisans conservateurs soutiennent le néolibéralisme et la croissance par la non-intervention de l’État et la politique du laisser-faire, en laissant le marché s’autoréguler de manière « naturelle ».